
Forts et déterminés : le conditionnement physique et la disponibilité opérationnelle, des priorités à bord du Navire canadien de Sa Majesté (NCSM) Harry DeWolf pendant l’opération CARIBBE
Par le Ltv Christopher Lyons,
NCSM Harry DeWolf
Le conditionnement physique est un facteur essentiel pour la disponibilité opérationnelle, en particulier pour l’équipage du NCSM Harry DeWolf pendant son déploiement dans le cadre de l’opération CARIBBE. Cette opération, qui vise à lutter contre le trafic illicite en mer des Caraïbes, exige des marins à bord qu’ils soient au meilleur de leur forme physique et mentale.
Rester en forme en mer ne va pas sans difficulté, mais les bienfaits de l’activité physique sont inestimables pour la santé physique et mentale. Le conditionnement physique a une incidence directe sur la capacité à accomplir des tâches exigeantes, à réagir aux situations d’urgence et à maintenir la disponibilité opérationnelle, ainsi que sur la résilience mentale, puisqu’il aide les marins à gérer le stress et à rester concentrés, et leur procure un sentiment de bien-être général.
Les membres de l’équipage du NCSM Harry DeWolf qui ont surmonté les difficultés liées au maintien de la forme physique en mer se sont portés volontaires pour tenir des séances d’entraînement physique. Parmi eux, le spécialiste principal en électricité, le technicien principal en météorologie, le maître de la lutte contre les avaries, le mécanicien du pont supérieur, l’officier de l’armement et l’adjoint de l’officier de marine – service technique ont généreusement donné de leur temps pour offrir des séances d’entraînement physique (des mesures spéciales de protection de l’identité sont en place pour l’opération CARIBBE, c’est pourquoi les militaires sont désignés ici par leur titre de poste).
« Je suis convaincu que si vous n’adoptez pas une routine à bord, vous vous exposez à l’échec à bien des égards. Les bienfaits de l’entraînement ne se limitent pas aux capacités physiques. Donner de mon temps pour motiver mes subordonnés, mes pairs et mes superviseurs est également très important pour moi », a déclaré le spécialiste principal en électricité du NCSM Harry DeWolf.
Le technicien principal en météorologie à bord du navire a tenu bénévolement des séances de conditionnement physique presque tous les jours, lorsque la mer le permettait, et souvent plusieurs fois par jour. « J’accorde beaucoup d’importance à ma forme physique et à ma santé. Chaque fois que j’en ai l’occasion, je suis heureux de faire profiter les autres de mes connaissances et de les encourager à faire de l’exercice », a-t-il expliqué.
L’espace confiné d’un navire de guerre constitue un obstacle à part entière qui oblige les marins à faire preuve de créativité dans leur entraînement. Le pont d’envol devient souvent une salle de sport improvisée, où les marins peuvent faire des exercices au poids du corps, des séances d’entraînement contre résistance et des cours de conditionnement physique en groupe.
L’équipement étant limité, les marins ont recours à du matériel portable et polyvalent, comme des tapis de yoga, des bandes de résistance et des kettlebells, pour un entraînement complet du corps. Le navire est également équipé d’une petite salle de sport, où les marins peuvent varier leurs exercices grâce à des appareils d’entraînement cardiovasculaire, des poids libres et d’autres appareils de conditionnement physique, ce qui leur permet d’avoir une routine d’entraînement bien équilibrée. « Nous avons la chance d’avoir à bord une quantité d’équipements plus que suffisante pour s’entraîner comme il se doit. Parfois, nous utilisons notre propre poids et d’autres fois, nous avons recours aux équipements pour augmenter l’intensité. Nous profitons de l’espace dont nous disposons et nous avons la chance autant de place ici », a ajouté le technicien principal en météorologie.
Le mouvement du navire est une difficulté supplémentaire. « Pour ma part, j’ai du mal à me motiver lorsque la mer est agitée. Le principal obstacle auquel j’ai été confronté pour faire de l’exercice en mer est l’état de la mer. Faire de l’exercice sur une plate-forme en mouvement oblige les marins à solliciter constamment leurs muscles abdominaux pour maintenir leur équilibre. Cela peut accroître l’efficacité de l’entraînement, mais augmente également le risque de blessure. Les marins doivent être conscients de leur environnement et adapter leur routine d’entraînement pour assurer leur sécurité.
« Il y a de nombreuses difficultés à surmonter pour rester en forme sur le navire, mais avec un peu d’effort, nous y parvenons. Comme tout le monde a des quarts de travail différents, il est difficile de réunir tout le monde aussi souvent. J’offre donc deux ou trois cours par jour. Parfois, la mer n’est pas de notre côté et le navire tangue dans tous les sens, mais cela ne fait que renforcer l’efficacité de l’entraînement. La sécurité est primordiale, mais on ne fait jamais autant travailler ses muscles stabilisateurs que lorsqu’on affronte les vents, les vagues et la houle. C’est comme faire des planches abdominales dans un manège. C’est un peu ce que c’est que de s’entraîner sur un navire », a affirmé le technicien principal en météorologie.
Outre les bienfaits physiologiques et mentaux, l’exercice physique offre de précieuses occasions d’interaction sociale et de renforcement de l’esprit d’équipe. La participation à des cours de conditionnement physique en groupe, à des sports d’équipe ou même à des exercices occasionnels avec des amis peut favoriser un sentiment d’appartenance et de soutien. Cet aspect social de l’exercice peut aider à combattre le sentiment de solitude et d’isolement, qui est l’un des facteurs les plus communs contribuant à une mauvaise santé mentale.
Pour ceux qui cherchent à maintenir et à améliorer leur condition physique pendant les déploiements en mer, le technicien principal en météorologie a des conseils à donner : « J’ai trois conseils principaux que je ne cesse de répéter aux membres de mon équipage. Il faut manger sainement, peu importe qui vous êtes. J’encourage tout le monde à prendre cela au sérieux. Tout commence par ce que nous mangeons. Une alimentation saine bénéficiera à tous les aspects de votre vie, y compris les deux points suivants. Ensuite, il faut bien se reposer. Je le dis à tout le monde : essayez de dormir huit heures. C’est très important pour la santé mentale et physique, et pour la récupération. Enfin, faites de l’exercice. Ne négociez pas avec votre esprit, mais habituez vous à vous entraîner. Dix minutes suffisent. Quarante-cinq minutes par semaine. Nous devons apprendre à nous motiver nous-mêmes quand la motivation ne vient pas des autres. On a toujours le temps de prendre soin de sa santé. »
« J’encourage tous les membres à participer à l’une des séances de conditionnement physique, peu importe la forme physique qu’ils pensent avoir. J’ai adapté mes séances pour répondre aux besoins de chaque membre de l’équipage, tout comme l’ont fait beaucoup d’autres personnes qui offrent des séances d’entraînement physique. J’organise mes séances de manière à ce que ceux qui ont besoin d’un défi puissent se dépasser, et que ceux qui ne s’entraînent pas beaucoup puissent eux aussi y participer à leur niveau et en tirer profit », a conclu le spécialiste principal en électricité.
Au lever du soleil comme au coucher, et à tout autre moment, l’équipage du NCSM Harry DeWolf travaille dur pour améliorer sa condition physique et être prêt à répondre aux exigences de l’opération CARIBBE.