L’adjudant Steve Dugas : Du ciel à la mer
Par MDN
Même s’il avait souvent écouté son père, Roland, lui parler des bienfaits d’une carrière dans les Forces armées canadiennes, l’adjudant Steve Dugas lui répondait toujours que cela ne l’intéressait pas.
Maintenant père de sept enfants, Dugas a beaucoup de vécu dans les Forces. Que ce soit un déploiement en Afghanistan, une participation à l’exercice RIMPAC près des iles d’Hawaii, des déploiements en mer et 14 ans de carrière, il pense maintenant que s’enrôler fut une des meilleures décisions qu’il ait faites.
« Quand je communique avec mes amis au civil, ils ont même de la misère à croire les histoires que je leur raconte, parce que c’est assez exceptionnel comme carrière, » dit Dugas.
Né à Happy Valley au Labrador, adjt Dugas n’y passera que très peu de temps avant que son père, opérateur de contrôle spatial, soit muté en Allemagne, et plus tard en Ontario. Après, son père pris sa retraite à Grande-Anse, au Nouveau-Brunswick, le village natal de sa famille, où Dugas y passera la plus grande partie de sa jeunesse.
« Mes parents vivent encore à Grande-Anse avec le reste de ma famille. J’aurais voulu y rester, » avoue Dugas.
Il finira donc ses études secondaires et collégiales à Grande-Anse et trouvera un travail dans une firme en tant qu’agent de sécurité. Mais en 2009, il perd son emploi et sa femme lui apprend qu’elle est enceinte. Dugas décide donc de s’enrôler comme technicien en gestion du matériel avec la Force aérienne, afin de pouvoir subvenir à sa famille grandissante.
Il avait espéré rester dans l’est du Canada, mais après deux ans, il est muté à Esquimalt, C.-B.
« Lorsqu’ils m’ont annoncé que je m’en venais ici, à Esquimalt, je ne savais pas ce que c’était. Quand j’ai compris que c’était une base navale, pour être honnête, j’ai pleuré, » dévoile Dugas.
Il faut dire que la base militaire d’Esquimalt n’était pas son premier choix. Une des causes premières fut sa peur de l’environnement marin et sa crainte du mal de mer. L’idée de quitter les Forces lui a même traversé l’esprit. Cependant, grâce au support de sa femme Magalie, il décide de rester et tombe en amour avec la vie en mer. Cette expérience fut tellement agréable qu’il passera la majorité de sa carrière dans les bases navales et 10 ans en mer à bord des navires.
« Mais ma femme m’a convaincu de rester. Ça a été les meilleures années de notre vie. On a absolument adoré, » affirme Dugas.
Avec ses années d’expérience, Dugas amène une approche unique et un mentorat nécessaire au développement des troupes, qu’il considère être son rôle primaire.
« S’occuper de ses troupes c’est la partie de notre job que j’aime le plus. C’est important d’être une oreille pour les écouter lorsqu’ils ont des problèmes et d’offrir des solutions, » dit Dugas.