actualités

Le NCSM St. John's teste le programme d'approvisionnement en sang à bord de la MRC 

SOUMIS

Le NCSM St. John's teste le programme d'approvisionnement en sang à bord de la MRC

Par le capitaine Matt Rowe, ,
NCSM St. John’s

SOUMIS

Une nouvelle initiative de la Marine royale canadienne (MRC) transforme la façon dont les navires se préparent aux urgences médicales en mer, et le NCSM St. John's contribue à en déterminer la faisabilité.

Certains navires de la MRC naviguent désormais avec une réserve de culots globulaires dans leurs infirmeries. Cette capacité est une pratique courante lors des déploiements de l'armée, mais elle n'a été introduite pour les opérations navales qu'à la fin de l'année 2023. L'objectif est d'améliorer considérablement la capacité d'un navire à traiter les blessures graves lorsque les soins médicaux de haut niveau sont à des heures, voire à des jours de distance. 

« Pour moi, la véritable histoire est que nous progressons vers l'amélioration des soins préhospitaliers dans la MRC », explique la capitaine de corvette Sabrina Dzafovic, médecin militaire à bord du NCSM St. John's. Il s'agit notamment d'une formation améliorée aux premiers secours pour tous les marins ( Premiers soins de combat maritime), de l'introduction prochaine d'une version maritime du programme de soins tactiques aux blessés de combat, d'une meilleure formation des équipes médicales avant le déploiement et de protocoles mis à jour pour l'évacuation des blessés par voie aérienne. L'ensemble de ces avancées vise à « améliorer notre capacité à traiter les blessures aiguës et les traumatismes à bord du navire. »

Les hémorragies massives restent la principale cause de décès évitable, tant au combat que lors de traumatismes majeurs. Si les liquides comme le sérum physiologique peuvent restaurer le volume, ils ne peuvent pas favoriser la coagulation ou transporter l'oxygène comme le fait le sang. « Rien n'est vraiment aussi efficace que le sang et les produits sanguins », note la Capc Dzafovic .

Les déploiements navals pouvant durer six mois ou plus, la marine affine également sa chaîne de réapprovisionnement globale. Au cours de la récente période de repos et d'entretien (RAMP) du NCSM St. John en France, le navire a reçu avec succès une cargaison transportée par avion depuis le Canada et récupérée à l'aéroport de Nice Côte d'Azur. Les contrôleurs de température ont confirmé que l'approvisionnement restait viable, prouvant ainsi la capacité de livraison aux opérations en Méditerranée.

La Société canadienne du sang (SCS) est un partenaire essentiel de cette capacité. Cette dernière est responsable de la sécurité, de la collecte et du stockage de tout le sang et de tous les produits sanguins au Canada. Comme l'explique la Capc Dzafovic, « c'est elle qui contrôle la sécurité du sang et des produits sanguins au Canada, qui en assure la collecte et le stockage... Elle veille également à ce que nous respections toutes les directives appropriées. »

La SCS travaille en étroite collaboration avec le bureau des services de santé à Ottawa pour s'assurer que les normes de transport sont respectées, pour guider la formation sur la base de la publication Bloody Easy sur la sécurité transfusionnelle et pour soutenir les développements futurs tels que le système de don bénévole d'une « banque de sang ambulante » à bord d'un navire.

La motivation qui sous-tend le programme est tournée vers l'avenir. « Nous envisageons une réalité différente des combats sur notre prochain théâtre d'opérations », explique la Capc Dzafovic. En transportant du sang en mer et en établissant les partenariats nécessaires, la MRC renforce sa capacité à sauver des vies au combat, en cas d'accident ou lorsqu'elle opère loin de soins médicaux fiables.