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Les survivants du NCSM Kootenay se réunissent 55 ans après la tragédie 

La Dernière sonnerie et le Réveil sont joués après l'appel des « Kootenays », tant ceux qui sont morts en 1969/1970 que ceux qui sont décédés au cours de l'année écoulée.
LA CPLC JACLYN BUELL

HMCS Kootenay survivors gather 55 years after tragedy 

Par Ryan Melanson,
L’équipe du Trident 

Une cérémonie au centre d’instruction en matière de lutte contre les avaries à Kootenay pour marquer la tragédie a été suivie d'un rassemblement informel au monument commémoratif de l'ancre de Bonaventure, au parc Point Pleasant.
LA CPLC JACLYN BUELL

Les membres de la « famille » du Navire canadien de Sa Majesté (NCSM) Kootenay, y compris les survivants, les membres de la famille, les amis et les collègues, se sont réunis le 23 octobre pour marquer le 55e anniversaire du pire accident en mer survenu en temps de paix à la Marine royale du Canada (MRC).

L'explosion et l'incendie qui s'en est suivi à bord du NCSM Kootenay ont tué neuf marins le matin du 23 octobre 1969. Cinquante-trois membres de l'équipage du navire ont été grièvement blessés et trois autres sont décédés dans les semaines et les mois qui ont suivi l'incident. Ceux qui ont survécu ont gardé des séquelles physiques et mentales qui les accompagnent encore aujourd'hui.

Les survivants du « Kootenay » se réunissent chaque année pour marquer cet anniversaire, à la fois de manière officielle, avec la participation de la MRC et des proclamations du gouvernement, et de manière plus restreinte, avec les membres de l'équipage. 

« Nous avons tous navigué à bord du Kootenay en ce jour fatidique, et nous avons tous cru en la devise du navire : « Nous ne faisons qu'un ». C'est une devise à laquelle nous croyons toujours, comme le prouve ce rassemblement. Nous étions un équipage, et nous nous sommes avérés être un très bon équipage », a déclaré Gordon Forbes, qui était l'officier d'armement du Kootenay en 1969, alors qu'il lisait un éloge funèbre pour ses compagnons de bord disparus.

Les commentaires sur le professionnalisme et la ténacité de l'équipage ont également été repris par le Dr Joe Homer, qui a été le premier médecin à être héliporté sur le navire après l'explosion. 

Il a décrit les conséquences de l'explosion comme l'une des situations les plus horribles qu'il ait rencontrées en 40 ans de pratique de la médecine, arrivant sur un navire couvert de feu et de fumée dense, traitant des patients gravement brûlés avec un équipement limité et sans accès à des installations médicales. Ceux qui étaient encore physiquement capables de lutter contre l'incendie et d'aider leurs compagnons d'infortune ont accompli un travail crucial pendant cette période. 

« Dans l'ensemble, il s'agissait d'un équipage jeune et inexpérimenté. Pourtant, ils se sont battus avec acharnement, ils ont maîtrisé l'incendie et ils ont sauvé le navire. C'est une certitude », a-t-il déclaré. 

L'explosion s'est produite en raison d'une installation défectueuse de roulements dans la boîte de vitesses tribord du navire, qui s'est rompue lors d'essais à pleine puissance au large de la Manche. Les leçons tirées de cette catastrophe ont été nombreuses et ont modifié la façon dont la MRC et les autres marines planifient le contrôle des avaries en mer. Le centre de formation à la lutte contre les avaries de la côte est de la marine, qui a accueilli une partie de la commémoration le 23 octobre, a été baptisé Kootenay en l'honneur du navire et de son équipage. 

« J'espère sincèrement que la Marine royale canadienne et les Forces armées canadiennes continueront d'honorer le dévouement et le sacrifice des Kootenays longtemps après notre départ », a ajouté le Dr Homer. 

Après une cérémonie et un dépôt de couronnes à l'installation de Kootenay, un autre rassemblement a eu lieu au monument commémoratif de l'ancre de Bonaventure, au parc Point Pleasant, qui sert de mémorial aux membres de la MRC qui sont morts au service de la Marine en temps de paix. 

John Gregory, survivant du Kootenay, a fait sonner la cloche du navire une fois pour chacun de ses compagnons disparus.
LA CPLC JACLYN BUELL