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Le NCSM Charlottetown participe à l’exercice Steadfast Defender

Le NCSM Charlottetown fait partie du groupe opérationnel de l'OTAN lors de l'exercice Steadfast Defender 24 dans l'océan Atlantique Nord, le 1er mars. LE SDT BRENDAN GAMACHE

NCSM Charlottetown, the steadfast defender

Par la Capt Camille MacKenzie Dolphin,
NCSM Charlottetown

Le 31 janvier 2024, le NCSM Charlottetown a quitté Halifax avec à son bord un hélicoptère CH-148 Cyclone embarqué, un équipage complet et une détermination inébranlable.

La Cpl Sacha Ross-Carrier et la Cplc Krystel Gélinas effectuent un exercice de chargement de torpilles avec l'hélicoptère CH-148 Cyclone embarqué à bord du NCSM Charlottetown alors qu'ils naviguent dans la mer du Nord le 26 février. LE SDT BRENDAN GAMACHE

Partant du Canada, le navire a traversé l’Atlantique et s’est rendu en Europe du Nord pour participer au plus grand exercice de l’OTAN depuis des décennies, l’exercice Steadfast Defender 2024. La présence de la Marine royale canadienne (MRC) en Europe visait à renforcer la capacité de l’OTAN dans la région.

L’exercice Steadfast Defender 2024 est le terme générique qui englobe une multitude d’exercices européens de l’OTAN et vise à renforcer l’Europe par le mouvement transatlantique des forces de l’Amérique du Nord.

l’exercice Dynamic Guard 2024

Le 13 février, le navire s’est joint à un groupe opérationnel de l’OTAN ainsi qu’à des navires espagnols et à d’autres pays alliés dans le cadre de l’exercice Dynamic Guard 2024. L’exercice Dynamic Guard, qui fait partie de l’exercice Steadfast Defender 2024, est un exercice réel dirigé par le Commandement maritime qui comprenait un exercice de rencontre. Cette activité a permis de faire la démonstration de la protection des voies de communication maritimes dans le cadre d’un exercice réel force contre force.

 Essentiellement, l’exercice Dynamic Guard 2024 consiste en une série d’exercices semestriels de guerre électronique de l’OTAN conçus pour renforcer et maintenir les compétences en matière de guerre électronique maritime et de défense contre les missiles antinavires pour la Force de réaction de l’OTAN et les unités nationales de l’OTAN.

Pendant l’exercice, le maître de 2e classe (M 2) Baldwin, opérateur sonar, et son équipe ont mené une instruction de guerre anti-sous-marine. Ils ont dressé un tableau de la situation autour du bateau et ont tenté de détecter une cible mobile d’entraînement non réutilisable munie d’une signature acoustique.

« Dans ce type d’entraînement, nous déployons une cible qui émet différentes fréquences pour qu’elle agisse comme un sous-marin, et nous essayons de l’attraper en suivant sa position, sa vitesse et son cap. Ces données nous aident à localiser la cible sous l’eau. Au bout du compte, elles permettent à l’équipage de détecter les torpilles », explique le M 2 Baldwin.

 La guerre anti-sous-marine exige une coordination entre les navires, les sous-marins et les aéronefs, et bien que cela représente un défi, c’est le moyen le plus efficace de repérer et de suivre les sous-marins. L’OTAN rassemble les capacités de plusieurs pays pour les mettre à profit dans le cadre de cette mission difficile. Des exercices comme l’exercice Dynamic Guard 2024 permettent de s’assurer que le commandement et le contrôle sont exercés de manière à utiliser les ressources d’une façon efficace et efficiente.

Une fois l’exercice Dynamic Guard 2024 terminé, le NCSM Charlottetown s’est rendu en Écosse pour faire le plein de carburant et se réapprovisionner. Le navire s’est ensuite dirigé vers la mer du Nord pour participer à l’exercice Joint Warrior 2024, qui s’inscrit également dans le cadre de l’exercice Steadfast Defender 2024. Une fois sur place, le navire s’est joint à un autre groupe opérationnel de l’OTAN, qui comptait un groupe aéronaval d’attaque du Royaume-Uni, dirigé par le porte-avions HMS Prince of Wales.

L’exercice Joint Warrior 2024

L’exercice Joint Warrior 2024 est un exercice multinational dirigé par le Royaume-Uni qui se déroule chaque année au printemps et à l’automne sur une période de deux semaines, dans un environnement d’entraînement complexe. Cet exercice a pour but d’affiner les tactiques et les compétences afin d’assurer l’état de préparation maximal pour affronter les menaces à venir.

Le matelot de 3e classe (Mat 3) Rick Forbes est opérateur de détecteurs électroniques (Marine) à bord du NCSM Charlottetown. Pendant l’exercice Joint Warrior 2024, il a utilisé les radars et tiré sur les systèmes d’armes des navires. Son travail l’amène dans la salle des opérations et sur la passerelle. Il fait fonctionner les radars pour aider à dresser un tableau de la situation maritime afin de déterminer qui ou quoi se trouve à l’extérieur et à quel endroit exactement.

« Dans le cadre de nos fonctions, nous assurons parfois une veille portuaire pour nous assurer d’obtenir des contacts dignes d’intérêt qui pourraient nous gêner. Notre travail consiste à trouver des contacts d’intérêt et à tirer sur eux s’ils représentent une menace légitime et confirmée », déclare le Mat 3 Forbes.  

Le lieutenant de vaisseau (Ltv) Nathaniel Askett, officier de guerre naval, et l’équipe d’opérateurs de sonar des navires détectent, classent et suivent les contacts sous-marins. 

« La manière la plus efficace de trouver et de suivre les sous-marins est d’écouter passivement ou au moyen d’un sonar actif. Des mesures rigoureuses sont prises pour s’assurer qu’il s’agit bien d’un sous-marin et non d’un organisme marin, d’un mont sous-marin ou d’un pipeline », explique le Ltv Askett.

« Dans le cadre de l’exercice Joint Warrior 2024, nous nous sommes entraînés avec des sous-marins alliés et des cibles acoustiques non réutilisables. Nous avons utilisé les capteurs acoustiques à bord et notre hélicoptère CH-148 Cyclone embarqué pour les suivre », ajoute le Ltv Askett.

Le NCSM Charlottetown assure la sécurité du HMS Prince of Wales pendant qu'il effectue un ravitaillement en mer au cours de l'exercice Steadfast Defender 24, le 29 février. LE SDT BRENDAN GAMACHE

Lors de l’exercice, la frégate canadienne s’est vu confier le rôle de commandant de la guerre anti-sous-marine, chargé de recueillir des images sous-marines pour le groupe opérationnel auquel elle était affectée et de coordonner la réaction face aux sous-marins ennemis.

Le NCSM Charlottetown a également servi de navire de sauvetage en cas d’urgence pour le porte-avions HMS Prince of Wales et le ravitailleur Tidespring de la Royal Auxiliary Fleet, pendant une opération de ravitaillement en mer.

Le fil conducteur de ces exercices de l’OTAN est la cohésion. Le caractère multinational de l’engagement des alliés de l’OTAN envers l’Alliance et le temps qu’ils ont passé à s’entraîner ensemble ont mis en évidence l’unité, l’interopérabilité, la force et la détermination qui règnent au sein de l’OTAN.

L’exercice a permis de démontrer l’engagement transatlantique des alliés les uns envers les autres, ainsi que la volonté et la capacité de l’Alliance à déployer de forces de l’Amérique du Nord vers l’Europe pour défendre le théâtre européen, comme l’a fait le NCSM Charlottetown cet hiver.

Le NCSM Charlottetown a été déployé pour une période de six (6) semaines et a participé à des exercices réels avec le 1er Groupe maritime permanent OTAN. Ces semaines d’entraînement précieux permettront, à terme, au navire et à l’équipage d’être prêts à prendre le commandement du 2e Groupe maritime permanent OTAN cet été.