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En ce jour du Souvenir trans, faisons un pas de plus vers l’inclusion / This Transgender Day of Remembrance, let’s take a step towards inclusiveness

En ce jour du Souvenir trans, faisons un pas de plus vers l’inclusion

Par de l’Organisation consultative de la Fierté de l’Équipe de la Défense

Malgré les victoires politiques, la représentation accrue des personnes trans dans les médias et l’avancement de nouvelles politiques visant à protéger les droits des personnes trans, ces dernières sont encore confrontées à des taux disproportionnellement plus élevés de discrimination que les autres communautés. Les personnes trans sont nos voisines, nos amies et nos collègues. L’Organisation consultative de la Fierté de l’Équipe de la Défense (OCFÉD) souhaite souligner la Journée internationale du Souvenir trans, en mémoire des victimes de transphobie en raison de l’expression de leur identité (transphobie sous-entend que l’acte a été commis en raison de leur identité). Le but de cette journée est principalement d’attirer l’attention sur la violence persistante que subit la communauté transgenre et de rappeler que nous pouvons tous être des alliées ou alliés de plusieurs manières. Votre solidarité est nécessaire afin d’éliminer la discrimination et la violence faite aux personnes trans.

Cpl Vincent-Gabriel Lamarre. DND/MDN

Devenir alliée ou allié des personnes trans est un processus continu. Voici quelques conseils qui vous seront utiles pour rendre votre milieu de travail plus sécuritaire et plus inclusif. Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive, mais d’un bon point de départ pour en apprendre plus sur l’identité et la présentation de genre tout en devenant une meilleure alliée ou un meilleur allié. « La Journée du souvenir trans est essentiel pour changer l’opinion publique sur la communauté transgenre de la Défense. Le 20 novembre, discutons-en ensemble afin de créer un environnement de travail où il y a véritable acceptation de la communauté trans tout en reconnaissant les injustices subies par cette communauté. Montrez votre solidarité et votre ouverture d’esprit pour l’occasion!» affirme le cpl Vincent-Gabriel Lamarre.

Avec le soutien de sa famille et l’appui de sa hiérarchie militaire, le caporal (Cpl) Vincent-Gabriel Lamarre a entamé un processus d’affirmation de genre il y a de ça quelques années. En entrevue, il partage son expérience et offre un regard sur une réalité méconnue et stigmatisée qu’est la vie d’une personne transgenre dans les FAC/MDN. Visionnez le documentaire Ti-Gars réalisé par Doris Buttignol pour en apprendre davantage : Ti-gars | Ti-gars | ICI TOU.TV.

D’entrée de jeu, le cpl Lamarre mentionne qu’il est essentiel de comprendre la différence entre le sexe et le genre. Si le sexe renvoie à des caractéristiques biologiques, le genre désigne la construction sociale de la féminité et de la masculinité dans une culture et une époque donnée. Cette distinction est fondamentale afin de ne pas réduire un genre à des organes sexuels. De plus, il est important d’utiliser les bons termes, comme «processus d’affirmation du genre» ou « transition de genre », plutôt que « changement de sexe », puisque certaines personnes trans décideront de conserver les mêmes organes génitaux. Donc, la première chose à faire est de respecter les pronoms, les accords et ainsi l’identité de genre des personnes trans, et ce, même lorsque la personne n’est pas présente. « Être une personne trans, c’est vivre dans un monde où l’apparence et l’expression du genre sont continuellement jugées et analysées. Les gens t’appellent en se basant sur ce qui se voit et cela peut heurter certaines personnes. Le français étant très binaire, c’est-à-dire masculin ou féminin, il crée une certaine difficulté à être inclusif . Certaines personnes non binaires vont donc se tourner vers l’anglais qui est facilement inclusif », mentionne le cpl Lamarre.

Il enchaine en abordant la question des micro-agressions puisqu’elles affectent particulièrement les personnes trans. Il s’agit de préjugés véhiculés par des interactions verbales ou physiques subtiles, et bien souvent inconscientes, entre des personnes de races, de cultures, de croyances ou de sexes différents. Même en l’absence d’intentions malicieuses, ces commentaires ou ces gestes demeurent tout de même hostiles ou négatifs et peuvent mener à une impression de rejet et à des problèmes de santé mentale chez les personnes qui en font l’objet. « Les faux compliments sont en réalité des micro-agressions, par exemple « ça ne se voit vraiment pas, je n’aurais jamais cru »,  « tu ressembles vraiment à une vraie femme / un vrai homme » ou encore « tu es beau/belle pour une personne trans ». Votre respect envers les personnes trans ne devrait jamais être lié à leur conformité ou non aux normes de notre société, par exemple, ne respecter que les hommes trans répondant à des codes de beauté standard masculins », mentionne le cpl Vincent-Gabriel Lamarre.

Le cpl Lamarre offre quelques actions concrètes à intégrer dans les interactions sociales. « Il faut prendre soin d’adapter son vocabulaire en fonction des préférences de la personne trans, soit en féminisant ou en masculinisant sa grammaire et en utilisant le prénom qu’elle a choisi. Rien pour lui rappeler son ancien soi auquel elle ne s’identifie pas. Mais, n’ayez crainte, on a le droit à l’erreur, nous rassure Vincent-Gabriel. Si l’intention est bonne, la personne va comprendre que ça demande une certaine période d’adaptation . Vous ne savez pas quels pronoms utiliser? Demandez-lui! Employez ensuite ces pronoms et encouragez les autres à faire de même. Il est normal de commettre une erreur; le cas échéant, corrigez-la et tournez la page. » N’assumez pas pouvoir identifier une personne trans par son apparence. Les personnes transgenres et non binaires n’ont pas toutes la même apparence et les mêmes caractéristiques physiques que nous leur attribuons généralement. En effet, plusieurs personnes trans et non binaires vivent leur vie sans que tout leur entourage connaisse leur statut. « Gardez en tête que la transidentité ne doit pas être associée à transition médicale : certaines personnes ne transitionnent que socialement, via leur prénom, leurs pronoms, leurs vêtements, et jamais par des hormones ou des opérations, donc médicalement. L’identité et la validité des personnes trans ne dépendent pas de leur avancement ou non dans les procédures médicales, sociales ou administratives », souligne en terminant le cpl Lamarre.

En conclusion, faites preuve d’écoute et d’ouverture d’esprit envers les personnes trans, parce qu’elles sont les expertes en la matière. Un des éléments les plus importants pour devenir une alliée ou un allié est d’en apprendre sur l’expérience des personnes trans et de se rappeler que notre langage est inutilement genré. Nous avons recours quotidiennement à des expressions sexistes et non inclusives. Renseignez-vous sur le langage neutre et inclusif, et adoptez-le dans votre milieu de travail et votre entourage. Par exemple, plutôt que de dire « Mesdames et Messieurs », optez pour une version inclusive comme « Bonjour, tout le monde », ou simplement « Bonjour ». Une façon simple de cibler les besoins immédiats des personnes transgenres est de les questionner directement sur leurs attentes. Il faut noter que le militaire donne régulièrement des conférences sur son processus de transition de genre auprès d’établissements d’enseignement ou d’organismes dédiés à la démystification de la communauté LGBTQ. Par l’entremise de ses conférences, le cpl Lamarre met de l’avant l’importance de la santé mentale et le sérieux du bien-être physique de tous les membres de l’Équipe de la Défense au sein des FAC.


This Transgender Day of Remembrance, let’s take a step towards inclusiveness

By Defence Team Pride Advisory Organization

Despite recent political victories, increased trans representation in the media and promotion of new policies that protect transgender rights, transgender people still face disproportionate rates of discrimination compared to other communities. Transgender people are our friends, neighbours, and colleagues. The Defence Team Pride Advisory Organization (DTPAO) wants to recognize International Transgender Day of Remembrance in honour of all the victims of transphobia – people who suffered for the sole reason of being who they are. The goal of this day is to bring attention to the constant violence the transgender community faces and to remind ourselves that we can all be allies in many ways. We need your solidarity to end transgender violence and discrimination.

Becoming an ally is an ongoing process. Here are some tips that may help you make your workplace safer and more inclusive. This is not a complete list, but rather a good starting point to learn more about gender identity all while becoming a better ally.

“Transgender Day of Remembrance is key to shifting public opinion on transgender people in the Forces. On November 20, let’s talk about how we can create an accepting work environment for trans people and acknowledge the injustices they have faced. Show your solidarity and be open minded for the occasion,” says Cpl Vincent-Gabriel Lamarre.

Cpl Vincent-Gabriel Lamarre. DND/MDN

With the support of his family and military hierarchy, Corporal (Cpl) Vincent-Gabriel Lamarre began a gender transition a few years ago. In an interview, he shared his experience and offered us a glimpse into the misconstrued and stigmatized reality that transgender people in the CAF/DND face everyday. Watch the documentary Ti-Gars by Doris Buttignol, and visit Ti-gars | Ti-gars | ICI TOU.TV to learn more.

Right from the outset, Cpl Lamarre said that it is crucial to understand the difference between sex and gender. Sex refers to the biological elements of a person, while gender refers to the social construct of femininity and masculinity in a specified culture and time period. Understanding this distinction is crucial so as to not limit gender to just reproductive organs. Moreover, it is important to use the correct terms like “gender confirmation surgery” or “gender transition” rather than “sex change,” because some trans people decide to keep their reproductive organs. The first thing to do is to respect trans people’s pronouns and gender identity, even when the individual is not immediately present in a conversation.

“Being a trans person means living in a world where physical appearance and gender expression are continuously judged and analyzed. People will label you based on what they see and this can be really harmful to some people. French itself is a very binary language, meaning there are masculine or feminine words, and it makes it harder to be inclusive. Some non-binary francophone people turn to English as a result because it is easier to be inclusive,” says Cpl Lamarre.

He continues by addressing the issue of micro-aggressions, since they impact trans people significantly. Micro-aggressions are forms of prejudice experienced in either verbal communication or through subtle physical gestures. They are often done subconsciously and between people of various ethnicities, cultures, beliefs, or genders. Even though there is usually no malicious intent behind these gestures and comments, they remain negative and antagonizing. Micro-aggressions can also make those who face them feel rejected and can potentially cause mental health issues. “False compliments are in fact micro-aggressions, for example “it doesn’t look like it, I would have never believed you” or “you look like a real woman/man” or even “you’re pretty/good looking for a trans person.” Your respect towards trans people should never be linked to their conformity or their adherence to society’s norms. For example, accepting only trans men who follow masculine beauty standards,” Vincent-Gabriel Lamarre mentions.

Corporal Lamarre suggests some concrete actions that can be added to social interactions. “You should adapt your vocabulary to respect a trans person, such as using feminine or masculine grammar and using their correct name. Avoid anything that could possibly remind them of their former self who they do not identify as anymore. Don’t worry about getting things perfect, we all make mistakes,” says Vincent-Gabriel reassuringly. “If the intention is good, people will understand that it takes some time to adapt. Are you unsure of which pronouns to use? Just ask, and then use those pronouns from that point onwards and encourage others to do the same. It is normal to make mistakes, so when you do, correct yourself and move forwards.”

Do not try and guess a trans person’s gender based on their appearance alone. Transgender and non-binary people don’t all have the appearance and physical characteristics that we typically assume of them. In fact, several trans and non-binary people live their lives without everyone around them knowing how they identify. “Keep in mind that trans-identity does not have to be linked to a medical transition: some people only transition socially by changing their name, pronouns, and clothes, and not medically by taking hormones or having operations. Trans identity and acceptance should not depend on how much they have transitioned or how far they have gone medically, socially, or legally with their transition,” stresses Cpl Lamarre in closing.

In conclusion, be sure to listen and be open minded with trans people because they are experts on the subject. One of the most significant parts of becoming an ally is to learn about trans people’s experiences and remind ourselves that language is unnecessarily gendered. We encounter sexist and non-inclusive expressions on a daily basis. Learn about gender neutral and inclusive language and incorporate it into your workplace and social circle. For example, rather than saying “ladies and gentlemen,” opt for the more inclusive “hello everyone” or even simply “hello.” One of the easiest ways to meet the immediate needs of transgender people is to ask them what they expect. Cpl Lamarre regularly holds conferences on his gender-transition process with educational groups or organizations dedicated to improving knowledge about the LGBTQ community. Through his conferences, Cpl Lamarre stresses the importance of mental health and physical wellbeing for all the members of the Defence Team within the CAF.