Des étapes importantes pour un « projet d’envergure »
Par Michael McWhinnie,
Affaires publiques pour le GIM
Le projet de Navire de combat canadien (NCC) est l’un des projets de défense maritime les plus importants et les plus complexes de notre génération. En effet, en plus de livrer la flotte future de la MRC, il modifiera également le paysage sur les deux côtes en réfectionnant les infrastructures d’instruction nécessaires à la prise en charge de ces navires.
Le projet NCC a franchi une étape importante en novembre dernier lorsque le ministre Blair a annoncé que le Canada allait de l’avant avec la construction d’un nouvel établissement d’instruction à la Base des Forces canadiennes (BFC) Halifax, la plus grande base militaire du Canada. La société EllisDon Corporation d’Halifax a obtenu un contrat de 7,85 millions de dollars pour concevoir le nouveau Centre d’instruction au combat et d’intégration - Atlantique (CICI[A]), qui abritera des systèmes d’instruction de pointe pour former les marins canadiens à la nouvelle flotte de navires de combat canadiens (NCC). Le coût total du projet est estimé à 188 millions de dollars.
Le mercredi 21 février, des architectes, des ingénieurs et des gestionnaires de la MRC se sont réunis pour une séance de partenariat pendant laquelle les processus essentiels pour la gestion des communications, des attentes et des relations ont été discutés.
Deux commandants des organismes qui seront les principaux occupants du nouveau centre ont assisté à la séance : le capitaine de vaisseau Matthew Coates du Groupe de l’instruction de la Marine (GIM) et le capitaine de vaisseau Blair Brown du Centre de guerre navale des Forces canadiennes (CGNFC).
« Le bâtiment Carroll (S-17) est notre principale installation d’instruction à Halifax et il accueille certains de nos principaux formateurs. Il a été construit en 1941 et nous devons composer avec ses limites; cependant, il serait injuste de dire qu’elle a été mal conçue. Les architectes de l’époque ne pouvaient tout simplement pas prévoir près d’un siècle de progrès technologiques et les exigences que nous allions lui imposer », a expliqué le Capv Coates. « La souplesse et la reconfiguration seront des attributs de conception essentiels pour garantir que le CICI(A) puisse prendre en charge non seulement les technologies dont nous connaissons l’avènement, mais également celles qu’il nous est impossible de prédire. »
Le CICI(A) abritera une installation d’instruction sécurisée requise par le projet NCC pour l’instruction individuelle et collective classifiée, ainsi que les simulateurs et les formateurs associés. Il permettra de regrouper des organisations connectées de manière fonctionnelle, notamment le CGNFC, un centre de gestion des données et un laboratoire de mise au point technique pour faciliter et améliorer la collaboration.
« Le bâtiment Stubbs (S32), construit dans les années 1950, nous a également bien servis, d’abord en tant qu’École de guerre navale, et maintenant en tant que Centre de guerre navale des Forces canadiennes, mais le bâtiment montre des signes de vieillissement depuis un certain temps », a ajouté le Capv Brown. « Nous nous réjouissons du déménagement au CICI(A), qui permettra de regrouper le personnel du CGNFC, qui élabore les tactiques nécessaires aux opérations en mer, et celui du GIM qui les enseigne à nos marins et à nos officiers. »
Le Capv Coates a souligné l’importance de la tâche qui les attend. « L’excellence opérationnelle en mer repose sur une instruction de qualité à terre », a-t-il déclaré. « Une instruction de premier ordre dépend en grande partie de l’accès à des infrastructures adéquates. Le bâtiment que vous concevez contribuera directement à la création d’une capacité maritime canadienne pour les décennies à venir, et ce, de manière significative. »
En s’appuyant sur l’exemple du bâtiment S-17 en tant qu’installation d’instruction, le Capv Coates est revenu sur la durée de vie des bâtiments par rapport à celle des navires. Il a évoqué les multiples générations et classes de navires de guerre, allant des croiseurs, corvettes et porte-avions aux destroyers d’escorte de la classe St-Laurent et aux destroyers de la classe Iroquois qui se sont succédé au cours de cette période.
« En termes simples, le CICI(A) est un projet d’envergure! Son achèvement marquera l’arrivée imminente du premier navire de combat de surface canadien. Il s’agit en même temps d’un investissement majeur pour le système d’instruction navale, qui permettra à nos officiers et à nos marins d’acquérir les connaissances, les compétences et les qualités nécessaires pour accomplir leurs tâches en toute sécurité, de manière professionnelle et avec confiance pendant les années à venir », a conclu le Capv Coates.
Le contrat principal pour ce centre a été attribué en novembre 2023. La phase de conception se déroulera tout au long de l’année 2024. La construction devrait débuter en 2025-2026 et s’achever en 2030.