actualités

Furtivité, létalité, persistance : Le commandant de la MRC parle des sous-marins à Halifax

Le Vam Angus Topshee, commandant de la Marine royale du Canada, a présenté un exposé sur le projet de sous-marin de patrouille canadien aux membres du Royal United Services Institute de Nouvelle-Écosse le 18 octobre. RYAN MELANSON

Furtivité, létalité, persistance : Le commandant de la MRC parle des sous-marins à Halifax

Par Ryan Melanson,
L’équipe du Trident

À une dizaine d'années du début de la mise hors service des sous-marins canadiens de classe Victoria, la Marine royale canadienne est chargée de réfléchir à l'avenir de la Force sous-marine canadienne et d'expliquer le rôle important de la plateforme sous-marine au sein de la flotte navale du pays.

C'est sur ces questions que s'est penché le vice-amiral Angus Topshee, commandant de la MRC, lors d'une présentation donnée récemment à Halifax. Le Vam Topshee a présenté un exposé intitulé « Pourquoi le Canada a besoin de sous-marins » aux membres du Royal United Services Institute of Nova Scotia à la bibliothèque militaire de Cambridge le 18 octobre.

« La chose la plus simple à propos des sous-marins est qu'ils offrent la furtivité, la létalité et la persistance. C'est la proposition de valeur des sous-marins et ce qu'un sous-marin vous offre qu'aucune autre plate-forme ne fait dans les Forces armées canadiennes », a déclaré le Vam Topshee.

« Nous avons le plus long littoral du monde, une responsabilité massive sur trois océans et l'un des tableaux les plus vastes et les plus compliqués en termes de connaissance du domaine », a-t-il ajouté, notant que les sous-marins fournissent la capacité de protéger nos propres eaux, mais aussi d'opérer secrètement dans le monde entier, pendant de longues périodes de temps.

L'entité de la MRC qui se concentre sur le plan des sous-marins s'appelle le projet de sous- marin de patrouille canadien (PSPC) ; elle étudie les options et détermine les besoins du Canada pour tout sous-marin futur. Il s'agit notamment de la capacité à effectuer des attaques de précision en patrouille, à opérer conformément aux normes environnementales dans l'Arctique canadien et à opérer discrètement pour des transits allant jusqu'à 7 000 milles nautiques et un minimum de 21 jours sous la mer sans remonter à la surface. 

L'approche recommandée par la MRC pour l'acquisition de nouveaux sous-marins est d'acheter un sous-marin prêt à l'emploi conçu et construit à l'étranger afin de minimiser les délais et les coûts. Le Vam Topshee a mis en évidence six modèles actuellement construits ou exploités dans le monde en France, en Allemagne, en Corée, en Espagne, au Japon et en Suède, qui sont étudiés par le PSPC et qui pourraient répondre aux besoins de la MRC. Deux d'entre eux sont actuellement en service actif - les sous-marins japonais de la classe Taigei- et les bateaux KSS III Batch II de la République de Corée. 

Bien que toute décision d'achat de sous-marins pour le Canada soit de nature politique, le Vam Topshee a déclaré que la MRC, par l'intermédiaire du PSPC, présentera au gouvernement la ligne de conduite qu'elle recommande, avec des options d'acquisition de 8 ou 12 sous-marins à répartir entre les deux côtes. Pour que la transition soit efficace et évite une rupture de capacité, la livraison du premier sous-marin de la classe devrait commencer au milieu des années 2030.