Présentation sur l'histoire des Mi'kmaqs et la réconciliation
Par Nathan Stone,
L’équipe du Trident
L'histoire de la nation mi'kmaq a fait l'objet d'une présentation devant une foule nombreuse dans la salle de bal de la Tour Juno de la base des Forces canadiennes (BFC) d'Halifax le 23 mai.
L'événement, organisé par le Groupe consultatif des autochtones de la Défense de l'Atlantique, s'est déroulé dans le cadre de la Semaine de sensibilisation aux cultures autochtones de la base. Le colonel honoraire (Col(h)) Donald Julien, membre du Grand Conseil Mi'kmaw et colonel honoraire de la 5e Division canadienne, était l'invité spécial et l'orateur principal de la journée.
Il a parlé du travail du Grand Conseil Mi'kmaq et de sa place au sein de celui-ci, notant qu’il s’agit du plus ancien organe directeur de la région. Il a déclaré que l’histoire du Grand Conseil et du peuple Mi'kmaq remonte à au moins 13 500 ans.
Sa conférence a porté sur le mode de vie des Mi'Kmaq, leurs coutumes, leur gouvernement, leur territoire, leur langue et leurs relations historiques avec les Européens et les Canadiens non autochtones. Des anecdotes sur le service du Col (h) Julien dans l'armée canadienne ont émaillé sa conférence.
Il a également mis l'accent sur les restrictions qui ont limité les possibilités de service des autochtones pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale, notamment leur exclusion de la marine et de l'armée de l'air. Il a expliqué que de nombreux autochtones se sont rendus aux États-Unis pour avoir de meilleures chances de s'enrôler.
« Sept personnes de ma communauté ont rejoint le corps des Marines. »
Malgré les obstacles, des milliers d'autochtones ont servi et combattu dans les Forces armées canadiennes (FAC) à partir de la Première Guerre mondiale, a-t-il ajouté.
Le Col (h) Julien a également abordé l'évolution des droits des autochtones, depuis les traités de paix et d'amitié conclus avec la Grande-Bretagne en 1725 jusqu'aux 94 recommandations du rapport final du Comité de vérité et de réconciliation en 2015.
Il a décrit la longue lutte menée par les Mi'kmaq et d'autres peuples autochtones pour faire reconnaître leurs droits issus de traités par le gouvernement canadien. Rappelant les points chauds de Burnt Church, le procès de Donald Marshal et la crise d'Oka, le Col (h) Julien a déclaré que le gouvernement fédéral avait longtemps offert des « promesses vides » aux peuples autochtones du Canada.
« Beaucoup de choses se sont produites avant le début du processus de vérité et de réconciliation. »
Le Col (h) Julien siège également au conseil d'administration du futur centre culturel et musée micmac prévu à Debert, dont la mission est de préserver et de promouvoir l'histoire et la culture micmac. Pour raconter l'histoire des Mi'kmaq, le centre s'appuiera sur le travail du Col (h) Julien, qui a documenté l'histoire de son peuple.
« Cela va permettre à notre peuple de renouer avec l'histoire et de retrouver sa fierté », a-t-il déclaré.
Debbie Eisan, aînée ojibway et capitaine de vaisseau honoraire, était également présente ; elle a parlé de l'importance des traditions autochtones et a demandé aux FAC de continuer à travailler à la création d'un environnement plus ouvert et plus inclusif pour leurs membres autochtones. Elle a cité l'ouverture d'une suerie à la 12e escadre Shearwater comme un exemple récent de progrès.
« Il faut créer un avenir où les autochtones sont accueillis », a-t-elle déclaré.