Photo: LE CPL BRENDAN GAMACHE
Le réarmement de missiles illustre la portée logistique des FAC dans l’Indo-Pacifique
Par la Ltv Patricia Summers
Les Forces armées canadiennes (FAC) ont illustré en juillet leur capacité d’apporter un soutien logistique dans l’Indo-Pacifique par moyen d’un réarmement avancé des missiles Harpoon d’une frégate de la classe Halifax.
Le réarmement du NCSM Ville de Québec s’est déroulé pendant l’exercice TALISMAN SABRE 2025, au cours d’un exercice de tir réel au large de l’Australie, soit plus de 16 000 kilomètres du port d’attache du navire à Halifax. De telles distances extrêmes créent la nécessité d’établir des capacités en matière de réarmement avancé. C’est particulièrement vrai dans la région indo-pacifique, où les FAC ne jouissent pas d’un soutien logistique interarmées étendu, comme c’est le cas dans la région euro-atlantique avec l’OTAN.
En général, les réarmements avancés sont exécutés par le transport aérien de munitions vers un lieu tiers aux fins d’entreposage, en attendant l’arrivée d’un navire. Historiquement, dans la région indo-pacifique, les réarmements ont été réalisés presque exclusivement à Hawaï immédiatement après l’exercice Rim of the Pacific (RIMPAC). Cependant, compte tenu de l’accent renouvelé mis par le Canada sur la sécurité et la liberté de circulation à l’échelle de l’Indo-Pacifique, les opérations de réarmement dans de nouveaux emplacements s’avèrent nécessaires.
De telles opérations illustrent la capacité des FAC de raccourcir les lignes de communication stratégiques et d’apporter un soutien logistique efficace dans le cadre de missions éloignées, surtout en ce qui concerne les marchandises hautement spécialisées, comme des munitions.
Le réarmement a été réalisé par le Groupe de soutien en matériel du Canada de concert avec le Commandement des opérations interarmées du Canada et les forces armées australiennes (ADF). L’opération a fait montre de l’interopérabilité des FAC avec l’ADF, tout en renforçant leur engagement à collaborer avec les alliés dans la région.
Les réarmements avancés sont devenus chose courante pour les navires canadiens déployés dans l’Indo-Pacifique au cours des dernières années, et on s’attend à ce que cela demeure ainsi dans un avenir prévisible.
