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Navires de combat de surface canadien: Ce que nous réserve l’avenir

Les marins discutent des caractéristiques du concept de passerelle du NCSC proposé. (Au premier plan, de gauche à droite) Le Mat 3 Dennis Hutten, le Matc William Beck et le Mat 1 Elliot Dunbar.

Navires de combat de surface canadien: Ce que nous réserve l’avenir

Par Michael McWhinnie

Les capitaines de corvette Rob Davenport et Dave Canning (à gauche) tiennent une séance d’orientation pour les participants des FMAR(P).

« L’avenir » est défini comme quelque chose qui n’arrivera jamais. Il s’agit d’un terme qui évoque un sentiment d’abstraction et des choses fantastiques qui existent principalement dans notre imagination.

C’est ce qu’ont dû penser les hauts dirigeants de la Marine lorsqu’ils ont utilisé l’expression « flotte future » au cours de la première décennie du présent millénaire, lors de discussions sur le remplacement éventuel et inévitable des destroyers de la classe Iroquois et de la bête de somme actuelle de la Marine royale canadienne (MRC) - les frégates de la classe Halifax.

C’est tout à fait normal. Avec un horizon de planification de plus de 25 ans, aucune des personnes qui ont entrepris le programme des navires de combat de surface canadien (NCSC) n’aurait pu raisonnablement s’attendre à porter l’uniforme pour voir ces navires entrer en service. Voilà la réalité pour la majorité du personnel de la MRC. Au fil des ans, les NCSC sont demeurés une idée lointaine et abstraite. Jusqu’à récemment, moment où un groupe choisi de marins et d’officiers est monté pour la première fois sur la passerelle d’une frégate canadienne de type 26 (bien qu’il s’agisse d’une réplique à l’échelle réelle).

« L’excitation était palpable parmi les participants, a déclaré le Capc David Canning, organisateur. Pour la plupart d’entre eux, c’était la première fois qu’ils voyaient quelque chose de concret lié au processus de conception du NCSC. Leur vif désir de servir à bord de cette classe de navires de guerre qui approche à grands pas était évident. »

Le Capc Canning est le directeur adjoint du projet de NCSC et travaille normalement dans les bureaux du Directeur - Grands projets de l’État de la Marine (Dir GPEM) à Ottawa. Il a supervisé l’exercice de validation du concept de la passerelle, qui était un effort de collaboration auquel participaient des gestionnaires du MDN, des membres du personnel de la MRC et des représentants de l’industrie de la défense. L’activité s’est déroulée du 6 au 10 mars dans le gymnase du bâtiment Nixon à Work Point. La semaine a commencé par des séances d’information et s’est terminée par un court programme de visites. L’essentiel des efforts a consisté à faire participer le personnel de la Marine à une série de manœuvres théoriques et de scénarios opérationnels, alors qu’il « faisait partie de l’équipage » d’une réplique de passerelle construite spécialement et à l’échelle réelle.

« La première chose que les gens ont commentée, c’est l’échelle de la chose, a déclaré le Capc Canning en faisant référence à une zone de la passerelle délimitée par de larges rubans de papier kraft brun représentant les cloisons et les ailerons de passerelle.

Dix pour cent plus long, un quart plus large et un avec un déplacement presque deux fois plus important, le NCSC sera nettement plus grand que nos navires de guerre actuels.

Bien que personne n’ait pu croire qu’il était à bord d’un véritable navire de guerre, la réplique représentait fidèlement les dimensions du NCSC et comprenait un large éventail d’écrans et d’instruments allant des plus connus (répétiteurs de compas, poste de barre et de manette des gaz) aux nouveaux (table à cartes électronique) ou aux améliorés (écrans numériques reconfigurables installés au-dessus des têtes et écrans de navigation réglables sur les ailerons de passerelle). Il y avait même deux alarmes d’intervention rouge vif facilement reconnaissables.

« Les marins semblaient très enthousiastes à l’idée de participer, a observé le Capc Canning. Je pense qu’ils ont tous compris que le processus de validation est essentiel pour s’assurer que nous faisons les choses correctement et que c’était l’occasion pour eux d’influer sur la conception d’un navire que nous construisons pour répondre aux exigences des opérations navales pour les décennies à venir. »

La rétroaction en temps réel des marins a été notée et compilée avec les observations du personnel et diverses données enregistrées. Tous les renseignements recueillis seront analysés et serviront à guider les futures décisions de conception du projet.

« L’objectif suprême est de s’assurer que la configuration de la passerelle du NCSC intègre la meilleure technologie de l’industrie de la défense canadienne et que son aménagement est maximisé pour soutenir le succès opérationnel de nos marins pendant encore bien des années », a souligné le Capc Canning.

Les NCSC seront construits aux chantiers navals Irving, à Halifax, en Nouvelle-Écosse. La mise sur cale initiale devrait avoir lieu au cours des deux prochaines années et le premier navire de la classe devrait entrer en service au début de la prochaine décennie. Bien que les navigateurs calculent la distance en milles marins, la plupart des marins la mesurent en temps. L’exercice de validation du concept de la passerelle a rappelé à toutes les personnes présentes que non seulement le NCSC progresse régulièrement, mais qu’il se rapproche plus que nous ne le pensions.