
Des fanfares de la marine forment des « Liaisons Atlantiques » lors d'un concert conjoint
Par Ryan Melanson,
L’équipe du Trident

LE CPL CONNOR BENNETT
Le 25 juin, la Musique Stadacona de la Marine royale canadienne et la Musique de la Marine royale norvégienne ont donné un concert commun à Halifax. C’était la première fois que l’ensemble norvégien se produisait dans la ville. Organisé à l’auditorium Rebecca Cohn et intitulé Liaisons atlantiques : un hommage en harmonie, l’événement a mis en lumière les traditions navales des deux pays à travers la musique, tout en soulignant un lien historique de longue date.
Les liens entre la Nouvelle-Écosse et la Norvège remontent à la Seconde Guerre mondiale, et le programme du concert reflétait ce passé commun avec des sélections rendant hommage au service militaire, aux compositeurs nationaux et aux éléments marquants de la culture des deux nations.
« Dans le cadre de ses activités de sensibilisation lors de ses voyages à l’étranger, le groupe norvégien souhaitait présenter sa culture au Canada, et nous sommes ravis qu’il se soit joint à nous », a déclaré le matelot-chef (Matc) Tony Taylor de la Musique Stadacona, un joueur de tuba qui assume souvent le rôle de maître de cérémonie lors de concerts ou d’événements.
Les deux orchestres se sont produits séparément : les Canadiens ont ouvert la soirée, suivis d’un bref entracte, avant que les Norvégiens ne montent sur scène.
Le programme de la Musique Stadacona comprenait une interprétation de White Squall, du légendaire auteur-compositeur canadien Stan Rogers, dans un arrangement du matelot de 1re classe (Mat 1) Nathaniel Jenkins, avec le maître de 1re classe Brad Davidge au chant principal. Parmi les autres moments forts figuraient des solos énergiques de trompette et de trombone interprétés respectivement par le Mat 1 Cameron Milligan et le Mat 1 Jenkins, lors de l’exécution de Fandango de Joseph Turrin, ainsi que des œuvres de compositeurs norvégiens, dont Marche d’entrée des Boyars (Bojarenes Indtogsmarsch) de Johan Halvorsen.
Les plus jeunes spectateurs ont peut-être reconnu des airs lors d’un medley de chansons tirées du film de Disney How to Train Your Dragon, choisi en partie pour son univers inspiré de la culture nordique.
« Notre partie du concert était un clin d’œil aux Norvégiens, tout en intégrant nos propres traditions canadiennes. Le répertoire du groupe norvégien était fortement ancré dans la musique norvégienne et les œuvres de leurs principaux compositeurs », a déclaré le Matc Taylor.
Parmi les pièces interprétées par les Norvégiens figuraient Requiem des marins de guerre (Krigsseilerrekviem), commandée en 2020 à l’occasion du 200e anniversaire de l’orchestre, ainsi que La Croix de guerre (Krigskorset), une autre œuvre récemment composée pour honorer les récipiendaires de la plus haute distinction militaire norvégienne. Le programme incluait également des classiques de compositeurs norvégiens, français et espagnols.
Les deux ensembles ne se sont pas seulement produits ensemble sur la scène du Rebecca Cohn, ils faisaient également partie de la programmation du Tattoo royal international de la Nouvelle-Écosse, qui a débuté deux jours plus tard. Des formations militaires du Royaume-Uni, d’Allemagne et des Pays-Bas ont rejoint la Musique Stadacona et la Musique de la Marine royale norvégienne sur la scène du Tattoo. Les Forces armées canadiennes (FAC) étaient aussi représentées par la Musique de la Garde de cérémonie de l’Armée canadienne, la Musique composite de la 5e Division du Canada, et le corps de cornemuses de la 12e Escadre Shearwater.
Pour la Musique de la Marine royale norvégienne, le séjour en Nouvelle-Écosse comprenait également une journée historiquement significative à Lunenburg. En plus d’un concert, l’ensemble a visité le site du Camp Norway, un centre de formation établi pendant la Seconde Guerre mondiale pour les marins norvégiens, ainsi que le cimetière Hillcrest, où plusieurs Norvégiens ont été inhumés durant les années de guerre.
